Placement de nichoirs à insectes.
Un nichoir à insectes ? En voilà une drôle d'idée. Et pourtant, ces insectes que l'on considère souvent à tort comme nuisibles se révèlent en fait être de précieux auxiliaires pour les jardins, les potagers et la nature en général : ils contribuent à polliniser, entretenir et protéger plantes et animaux. Les insectes que l'on croit dangereux ne le sont souvent pas : ainsi, le perce-oreilles ne perce pas les oreilles (!), par contre, il dévore les pucerons. Le bourdon est lui aussi très docile. Quant aux guêpes solitaires, elles ne sont pas dangereuses mais au contraire très utiles pour le jardin. La coccinelle quant à elle y trouvera un endroit pour s'abriter à proximité de votre potager ou de vos arbres fruitiers et sera prête à dévorer aussi vos pucerons.
Le PCDN en a déjà construit une trentaine et ont été distribués gracieusement à l'occasion de la signature de la charte.
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Les nichoirs réalisés à l'occasion de la signature de la charte. |
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Détail:il est réalisé avec du bois de mélèze et des tiges de renouée du Japon. |
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En voici un mis en place sur un tuteur. |
Voici quelques autres idées de nichoirs pour divers insectes. Les illustrations et les textes sont repris du site Microcox
Un nichoir à bourdon.
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Ce nichoir est très simple à fabriquer, discret et sera très utile aux bourdons, qui trouvent de moins en moins de ruches naturelles. Pour les aider, il suffit de trouver un banal pot de fleurs en terre cuite, garni de foin. Enterrez-le en n'oubliant pas de laisser le trou d'écoulement au niveau du sol, puis couvrez le nichoir avec un pierre plate ou une planche surélevées par de petits cailloux. Une reine bourdon choisira peut-être votre abri au printemps !
Les bourdons sont des insectes pacifiques. Même s'ils sont tout à fait capables de piquer, ils ne le font presque jamais. Évitez simplement de les prendre à pleines mains... |
Le gîte à perce-oreilles
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Ce gîte est lui aussi très facile à utiliser. Le perce-oreilles, nocturne, se cache le jour dans des endroits sombres et frais. Il suffira donc de suspendre le nichoir au ras du sol, dans un endroit où les perce oreilles sont présents, et de le déplacer dans la journée vers une zone à pucerons, pour que ceux-ci soient dévorés la nuit suivante.
Mode d'emploi : prenez un pot en terre cuite (comme celui des bourdons) et passez une grosse ficelle dans le trou. Attachez-la à un petit bâton, dans le pot pour que celui-ci se bloque au niveau du trou : la suspension est terminée. Il suffit ensuite de garnir l'intérieur de paille, retenue par du grillage, et le tour est joué !
Pensez à placer le pot au niveau du sol lors de la "récolte" pour que les forficules puissent circuler facilement, et à changer la litière chaque année.
Les artistes peuvent décorer le pot pour mettre une note de fantaisie. |
La bûche HLM
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Ce HLM est destiné aux abeilles solitaires de toutes sortes qui, même si elles ne font pas de miel, sont des championnes de la pollinisation des arbres fruitiers et légumes : sans elles, pas de fruits, et sans fruits, pas de tarte : avouez que ce serait dommage !
En plus ce nichoir est aussi simple que les autres. Il suffit de percer une demi-bûche de trous de différents diamètres, de 2 mm à deux cm, profonds de 4 à 10 cm de profondeur, sans percer entièrement la bûche.
Vous pouvez disposer ce logis n'importe où, au sol ou en hauteur, sur un piquet, suspendu, mais toujours au soleil et à l'abri des vents dominants. Au printemps, vous observerez sans doute une mégachile apportant une feuille découpée pour boucher son trou !
Pour toutes ces constructions, n'utilisez surtout pas de bois blancs ou résineux (peuplier, pin, sapin...) qui gonflent à l'humidité, et encore moins des bois traités sous peine d'empoisonner vos locataires. Limitez-vous au bois dur et naturel (chêne, hêtre, charme, châtaignier). |
Les bottes de tiges
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D'autre espèces d'abeilles solitaires plus petites préfèrent les tiges sèches creuses ou remplies de moelle tendre et facile à creuser, de 2 à 12 mm de diamètre. Réunissez des fagots de 10 à 20 tiges d'environ 20 cm de long. Le sureau, la ronce, le framboisier, la renouée et le bambou conviennent parfaitement. Déposez les bottes à au moins 30 cm de hauteur, par deux ( une verticale, une horizontale) sur un piquet, sur un arbre à proximité de fleurs ou de légumes. Les tiges doivent être bouchées d'un côté, soit par vous (argile, boue), soit naturellement par des nœuds. Pensez bien à varier diamètre, inclinaison et remplissage des tiges pour accueillir le plus d'espèces possible !
Les abeilles solitaires sont très importantes : plus de 100 espèces pollinisent les fleurs ou aident à la décomposition du bois. De vrais jardiniers municipaux !
... et les perfectionnistes en herbe ! Vous pouvez bien entendu améliorer ou varier tous ces modèles pour augmenter leur durée de vie, leur variété, leur beauté...
Ainsi, vous pouvez placer vos bottes de tiges dans un cadre en bois, en faisant une partie "tiges creuses" et une partie "tiges à moelle". Vous pouvez décorer vos nichoirs, varier les récipients...
Vous pouvez aussi construire un nichoir universel valable pour toutes les espèces : un nichoir "boîte" (comme pour les oiseaux) avec de fines ouvertures horizontales sur une face. N'oubliez pas de le garnir !
Les bricoleurs ingénieux pourront fabriquer des nichoirs pour observer les locataires, en remplaçant par exemple des tiges creuses par des tubes transparents. Mais chut !... cherchez vous-même ! |
Les nichoirs à insectes placés par le PCDN (Voir ici)
Avec un peu plus d'ambitions, il est également possible de construire des hôtels à insectes où l'on regroupera les diverses techniques reprises ci-dessus en un seul endroit. Visitez ces sites pour plus d'informations :
- planetejardin
- terrevivante
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